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Je viens de me rendre compte de l’existence d’une confusion entre les différents coûts de la comptabilité analytique et notamment dans l’étude de la méthode des coûts complets - sections homogènes, que j’aime particulièrement pour sa simplicité de mise en place et la pertinence des informations qu’elle procure aux managers, ce qui me pousse à publier cet article qui présente cette méthode adaptée pour une prise en charge de produits multiples.
Les types de coûts :
Les coûts peuvent être Directs, indirects, fixes ou variables !
Partant de ce principe, nous allons avoir quatre types de coûts :
  • Coûts Directs Variables : Ex. Matières Premières
  • Coût Directs Fixes : Ex. Main-d'œuvre, dotations aux amortissements des machines affectées à la fabrication des produits, etc.
  • Coûts Indirects Variables : Ex. Energie (eau, fuel, électricité), petit outillage, fournitures diverses, etc.
  • Coûts Indirects Fixes : Ex. Personnel administratif, dotations aux amortissements des bâtiments et machines (hors production), etc.
Le Coût Complet :
Un calcul de coût est dit complet s’il prend en compte l’ensemble des charges considérées comme incorporables (qu’elles soient variables, fixes, directes ou indirectes) pour les imputer aux objets de coûts.
Établir le coût complet d’un produit consiste à chercher à valoriser l’ensemble des ressources consommées par ce produit.
Un coût complet se calcule de la manière suivante :
Coût complet = Σ des charges directes + quote-part des charges indirectes.
La méthode des sections homogènes :
La méthode des sections homogènes a été théorisée par le lieutenant-colonel Émile Rimailho en 1929.Elle est aussi parfois appelée méthode des centres d’analyse, notamment, en France (PCG).
La mise en oeuvre de la méthode :
Étape 1. Classement des charges en charges directes et indirectes.
L’ensemble des charges de la comptabilité financière doit être pris en compte à l’exception des charges que l’on dit non incorporables car elles ne reflètent pas les conditions normales d’une exploitation régulière de l’entreprise (par exemple, les charges ou pertes exceptionnelles, les amortissements dérogatoires, etc.). Sont ajoutées aux charges incorporables les charges que l’on dit supplétives qui correspondent à une consommation de facteur mais ne sont pas comptabilisées en charges (par exemple, la rémunération du travail de l’exploitation ou la rémunération des capitaux propres). Le total des charges incorporables et supplétives est classé en charges directes et indirectes.
Étape 2. Affectation des charges directes aux produits
Les charges directes variables concernent les charges de matière première et sont imputés directement aux produits suivant la nomenclature.
Les charges directes fixes doivent être repartis par produit suivant une clé de répartition arrêtée sur la base du temps de production de chaque unité d’oeuvre.
Étape 3. Affectation des charges indirectes aux sections homogènes (appelées aussi centre d’analyse)
À cette étape, il est nécessaire d’affecter l’ensemble des charges indirectes aux centres d’analyse, c’est ce qu’on appelle la répartition primaire.
On distingue deux types de centres d’analyse : les centres principaux (qui assument une fonction directement opérationnelle) et les centres secondaires (qui travaillent pour d’autres centres, par exemple le service d’entretien ou le service comptable). Un centre d’analyse est un « compartiment comptable » regroupant des activités homogènes technologiquement distinctes des activités des autres centres. Dans la pratique, les centres d’analyse correspondent souvent aux différents services ou ateliers mais si l’on y effectue des tâches technologiquement distinctes, il est nécessaire de définir plusieurs centres ou sections pour s’assurer de l’homogénéité des charges regroupées au sein du centre. Les coûts du centre sont dits homogènes s’ils forment un ensemble stable et solidaire c’est-à-dire si chaque fois que l’activité est déclenchée, les tâches élémentaires qu’elle comporte sont toutes effectuées et si chacune de ses tâches est exécutée de manière stable. Autrement dit, quel que soit le produit, celui-ci doit consommer toutes les tâches dans les mêmes proportions.
Quelques principes doivent être pris en compte lors de la définition des centres :
• la liste des centres d’analyse doit être exhaustive ;
• les centres doivent s’exclure mutuellement ;
• Il doit être possible d’attribuer à chaque centre d’analyse ses charges.
On remarquera que plus le nombre de centres est élevé, plus le coût de saisie et de traitement est élevé, mais plus les centres ont des chances de présenter une activité homogène mesurable.
Étape 4. Répartition des centres auxiliaires dans les centres principaux (répartition secondaire)
Lors de la répartition secondaire, les totaux des centres secondaires sont refacturés aux centres principaux en fonction de leur consommation.
Étape 5. Calcul du coût des unités d’oeuvre (UO)
L’UO est l’unité de mesure de l’activité d’un centre d’analyse, elle modélise les coûts de ce centre. Elle doit être choisie de manière à être la plus représentative possible du travail effectué par le centre et à traduire les variations de son activité. Souvent elle correspond au principal facteur de production utilisé par le centre. Le choix de l’unité d’oeuvre est déterminant car les unités d’oeuvre permettent d’opérer les transferts de coûts d’un centre d’analyse vers d’autres centres ou vers les produits. Une bonne unité d’oeuvre est celle pour laquelle une corrélation satisfaisante est observée avec le coût du centre. Le coût des UO est obtenu en répartissant les totaux issus de la répartition secondaire sur les UO suivant la répartition utilisée pour la répartition des coûts directs fixes.

 

 

Salem mahmoud
Tag(s) : #contrôle de gestion, #divers, #gestion
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